La santé au travail, des outils efficaces et faciles à mettre en place
🌱 Édito
Cela fait des mois que je travaille pour faire émerger de mes séances et de mes formations, une palette d’outils, utiles, efficaces et 100% sans risques pour la santé à utiliser dans votre travail afin d’améliorer votre bien-être au quotidien. Se libérer des tensions physiques, se libérer du stress de la journée, lâcher prise, positiver pour son bien et celui des autres autant de sujets qui reviennent régulièrement dans mes sessions d’accompagnements individuels ou collectifs.
Je vous livre ce mois-ci la genèse de ma réflexion, la santé dans le travail en France, l’incertitude et la frustration, le stress que cela occasionne et quelques pistes pratiques que j’expérimente en entreprise et qui je l’espère vous aiderons à retrouver un peu de sérénité au quotidien.
Mon challenge ici ? Vous permettre de comprendre qu’il est temps de prendre soin de vous, et de caser ces moments dans votre journée de travail, car pourquoi attendre absolument les temps libres pour prendre soin de soi ?!
💼La santé au travail des français
La santé au travail aujourd’hui en France relève essentiellement des services de médecine du travail qui sont mis en place pour suivre les salariés sur leurs postes du début à la fin de leur carrière. Visite d’embauche, contrôle tous les deux ans voire plus. Les rendez-vous sont aujourd’hui difficiles à obtenir dans certains cas par manque de personnel ou parce que les personnes n’ont à ce stade « rien à déclarer ».
Le champ de la prévention en entreprise est aujourd’hui peu exploité. La première raison est culturelle. Nous allons généralement consulter quand nous avons mal, pas pour anticiper le mal. Mal de dos, maux de têtes récurrents, fatigue chronique, …. Si je vous disais que dans la Chine ancienne le médecin était payé quand son patient était en bonne santé, et s’il tombait malade, le médecin n’était plus payé jusqu’à ce qu’il le guérisse ? La prévention en médecine est de fait culturellement très pratiquée en Orient. C’est moins le cas en Occident. La médecine allopathique que nous connaissons étant majoritairement « curative ».
Deuxième raison nos services de santé sont très bien pris en charge lorsqu’il s’agit de «se soigner ». Vous allez rarement consulter pour des visites de routines. J’allais dire, si vous allez bien, vous allez encore moins consulter parce que tout va bien. Notre système de santé est ainsi fait pour soutenir financièrement notre « guérison » pas notre « prévention ».
Enfin, et en troisième lieu le facteur humain rentre en jeu. Il est très difficile d’agir pour prévenir une situation qui ne vous arrivera peut-être jamais. Alors vous procrastinez, laissez tomber et attendez que des jours moins heureux vous rattrapent pour passer à l’action.
⚖️Les obligations légales des entreprises en matière de santé au travail
En France, l’employeur doit veiller à la santé et à la sécurité de ses travailleurs en mettant en place des actions de prévention, d’information et de formation, et ce quelque soit sa taille ou sa forme juridique à partir du moment où vous avez des salariés.
L’employeur doit également évaluer les risques professionnels sur chaque poste de travail. Le « DUER » (Document unique d’évaluation des risques professionnels) permet de recenser les résultats de l’évaluation des risques mettant en jeu la santé des salariés au travail au sein de l’entreprise.
Ces risques sont classifiés en 6 catégories :
- Risques liés à la sécurité
- Risques physiques
- Risques Ergonomiques
- Risques Organisationnels
- Risques chimiques
- Risques Biologiques
Faisons un zoom sur les risques physiques, ergonomiques et organisationnels. Ces risques étants liés, liés à notre santé physique et mentale.
Sur le plan de notre santé physiques et selon une étude d’AMELI Assurance Maladie, les Troubles Musculo Squelettiques (TMS) représentent 87 % des maladies professionnelles et le mal de dos représente 20 % des accidents du travail.
Sur le plan de la santé mentale, le cabinet empreinte humaine a récemment publié une étude selon laquelle 44% des salariés sont en état de détresse psychologique suite à l’épisode du COVID. Suivez le lien pour lire l’article complet.
L’organisation mondiale de la santé complète cette étude par ces éléments « À l’échelle mondiale, on estime que la dépression et l’anxiété font perdre chaque année 12 milliards de jours de travail, ce qui représente une perte de productivité de 1000 milliards de dollars par an ». Lire l’étude l’OMS ici.
Si les enjeux sur les TMS et la prévention sont à ce stade mieux développés qu’il y a 10 ans en entreprise, les troubles de la santé mentale sont peu pris en charge. Nous en sommes encore au stade de la détection plus que de la prévention.
🛑Les problèmes de santé rencontrés en entreprise à ce jour
Les problèmes de santé ne sont pas forcément liés uniquement à votre travail. La distinction est donc à opérer entre : un problème de santé dû à son travail (exemple : les problématiques de peau suite à la manipulation de produits chimiques pour les coiffeurs) et les problèmes de santé de votre quotidien (maux de dos, migraines, maladies chroniques…) issus ou non du travail et qui vous impactent et impactent donc votre travail au quotidien.
Voici, les 3 problèmes de santé les plus fréquents chez les adultes en âge de travailler et qui impactent leur travail et aussi leur vie au quotidien :
- Le mal de dos (67% des français)
- Le mal de tête (62% des français)
- La douleur chronique, (plus de 3 mois consécutif) concerne 1/3 des français
- Etc….
🧐Incertitude et Frustration
L’incertitude est un facteur dégradant pour la santé des salariés en entreprise à ce jour, mais pourquoi ? L’incertitude c’est quoi et qu’es ce qui en découle ?
Voici une définition de l’incertitude qui est une échelle. Cette échelle a été créée en 1997 par Kirkland et Viguerie et elle permet de comprendre l’incertitude en regard à 4 niveaux de lecture.
Le premier niveau d’incertitude, c’est quand on voit que c’est le futur qui est probable et donc on est capable, avec des stratégies passées, d’appréhender cette incertitude plutôt contextualisée.
Le deuxième niveau d’incertitude, c’est quand il y a plusieurs futurs, et là, on va mobiliser la stratégie des scénarios. Le troisième niveau d’incertitude, c’est lorsque le futur n’est plus discernable, mais on voit des champs des possibles qui s’offrent dans une perspective à court, moyen ou long terme. A ce stade, on va devoir commencer à penser en termes d’options.
Et le quatrième niveau d’incertitude, le niveau le plus sensible, c’est le niveau où il y a une ambiguïté totale. C’est le niveau dans lequel nous sommes, le niveau de la pandémie du Covid-19.
De cette incertitude de niveau 4, donc très forte, naissent des frustrations, des difficultés dont vous n’aviez pas pris conscience, des changements de postures, de mobilisation des équipes, de stress quotidien et il est donc important pour les salariés des entreprises de se préserver en développant leur boîte à outil pour accumuler « moins de pression ».
Selon une étude effectuée par les neuroscientifiques de Yales en 2022, vivre dans l’incertitude, et surtout mal le vivre a des conséquences plus graves sur votre santé que les conséquences de vos actes dans votre emploi. Alors plus il y a d’incertitude, plus il est important de se préserver tout en restant mobilisé pour ne pas sombrer dans la démotivation la plus totale et donc une autre forme de dégradation de sa santé.
C’est un jeu d’équilibre et nous sommes tous des équilibristes en devenir et en actions.
😟Le stress au travail et ailleurs
Le mécanisme du stress, est ici décrit de manière très simplifiée. Plus vous êtes soumis à des stress de tous types : micro-stress, stress modéré, stress intense plus votre corps mobilise vos muscles pour passer à l’action, plus votre corps sécrète de cortisol pour atteindre des seuils anormalement élevés (dysfonction), plus le sucre dans votre sang augmente (augmentation de sucre dû à la sollicitation permanente d’une réaction.
Bref plus votre système se dérègle jusqu’à créer des signes d’abord physiques (douleurs, tensions…), puis des troubles (sommeil, appétit, motivation…), et se terminer par des absences (perte de mémoire, perte d’endurance, perte de capacité respiratoire…), puis c’est le début de la zone rouge. On rentre par un côté du tunnel et l’objectif n’est pas de sortir de l’autre mais bien de revenir en arrière.
Les sources de stress sont multiples : beaucoup d’informations à emmagasiner, des téléphones ultra connectés, de nombreux collègues et sollicitations, une vie de famille bien remplie, des obligations personnelles multiples… Bref la liste est longue.
Alors quand je dis stress, ce n’est pas forcément angoisse, c’est aussi forte réaction aux remarques, irritabilité importante, sans pour autant être au fond du seau.
Alors comment faire baisser les incidences de ces sollicitations régulières. Je vais vous partager celles que j’ai expérimenté et qui jusqu’à aujourd’hui sont les plus efficaces pour mes clients.
👜La malette « Rescue » de base pour prendre soin de soi au quotidien
👃La respiration
Les Occidentaux respirent mal et c’est une des première raison de notre perte d’objectivité, d’endurance et de prise de distance par rapport à une situation.
Une respiration naturelle part de l’abdomen pour monter jusqu’au sternum et inversement. Hors nous respirons majoritairement de manière thoracique, ce qui :
- Nous empêche d’oxygéner correctement notre cerveau, la respiration déterminant l’oxygène dans l’hémoglobine, et donc l’oxygénation du cerveau. D’où un manque d’objectivité, de lucidité lorsque nous sommes oppressés
- Nous contraints physiquement, avec un diaphragme qui ne bouge pas en dessous du sternum. Mois de mobilité, peut créer un « poids » sous la poitrine, une sensation d’oppression.
- Nous crée des tensions, musculaires, digestives du fait d’une mauvaise mobilisation de nos muscles interne.
Respirer est donc l’une des clefs au quotidien. Mon conseil trouvez la vôtre :
- Respiration carré
- Cohérence Cardiaque
- Respiration complète
- Etc….
🛐Le SAS de décompression
À la maison ou sur votre lieu de travail, pour passer d’une activité à une autre et se délester du poids de la situation précédente, créez-vous votre « sas de décompression ». Lorsque vous passez d’un état à un autre le cerveau est obligé de switcher or ce n’est pas simple et il accumule les informations. Tout comme un plongeur qui doit s’acclimater à la pression des profondeurs votre cerveau et votre corps ont besoin de se préparer au changement.
Pour éviter l’état de « Blur-Out » subit, les SAS de décompression sont importants. Marina Bourgain enseignante-chercheuse en management des ressources humaines de l’ESC Clermont-Auvergne nous parle d’une nouvelle entrave psychologique : le « blur-out ». Traduisez « brouillard » en Français. Le « blur-out » c’est « le floutage de la frontière entre l’espace-temps personnel et l’espace-temps professionnel ». L’objectif est alors de trouver VOTRE « Sas de décompression ».
Pour créer ce SAS :
- Utilisez un lieu calme, sécurisé et où vous pouvez être seul quelques instants pour créer ce SAS.
- Choisissez l’outil qui vous convient le mieux : respiration, musique, pleine conscience
🚶♂️Le check-up au quotidien
Le check up quotidien consiste à se focaliser sur les sensations de son corps. Cet exercice est celui du Body Scan. Il s’appelle également : « Scanner ou balayage corporel » en français. Il s’agit ici de se connecter à son corps dans le moment présent, de ressentir ses membres, leur poids, leurs positions, leur chaleur, les contacts…
Habituellement, nous avons une tendance automatique à juger et commenter notre expérience : « Ce n’est pas ce qui devrait arriver… ce n’est pas assez bien… ce n’est pas ce que j’attendais… ce que je voulais… »
Nos réactions automatiques sont de nous laisser absorber par nos pensées, soit de lutter contre. Et cela exerce une influence puissante diminuant notre faculté d’être «pleinement présent(e)s» dans chaque instant. Nous sommes davantage dans « notre tête » que dans la réalité.
L’exercice du Body Scan fournit une opportunité de s’exercer à développer une attention intéressée et bienveillante aux choses telles qu’elles sont à chaque moment, sans les juger, sans rien faire pour les changer.
Quels sont les effets attendus : une prise de distance par rapport à ses pensées, repérer c’est déjà faire un pas pour améliorer son quotidien et prendre conscience de ses atouts et limites du jour afin de se protéger au quotidien contre les agressions extérieures et faire le plein d’énergies positives en fonction des situations.
Je développe ces outils et une mallette d’outils complémentaires pour améliorer votre bien être au quotidien. Si vous souhaitez plus d’informations pour mettre en place ces « routines » en respectant vos limites, n’hésitez pas à m’envoyer un message à anne@moodjow.com