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Les Tendances au Travail – Partie 1 : Les individus.

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Les Tendances au Travail – Partie 1 : Les individus.

Image : Gerd Altmann de Pixabay

🌱Édito

On en parle beaucoup, on l’aime, on le déteste ou on le boude. C’est un peu une histoire sans fin qui se répète entre les français et le travail. Comme une histoire d’amour avec des hauts et des bas.

Et comme dans tous les pans de notre vie, le travail n’échappe pas à la règle. Il y a de plus en plus de tendances de travail, comme dans la mode on se pare de nouvelles idées, on les teste, on les abandonne et on en crée de nouvelles. Cela permet de rendre tangible l’intangible, la difficile appréciation des comportements et rapports humains.

Dans cet article j’ai souhaité brosser un portrait de certaines tendances du monde du travail, parfois comportant la thèse et l’antithèse d’une même idée avec une idée comprendre d’où nous vient ce flot de tendances alors que l’avenir n’a jamais été aussi flou.

Dans ce but je vous propose d’aborder les tendances que je qualifierai d’individuelle, et ensuite les tendances qui parlent du collectif. 

😎 Mais au fait c’est quoi une tendance ?

Dans le livre intitulé sociologie des tendances de Guillaume Erner (2009) l’auteur s’attache à définir ce qu’est une tendance. Parce que tout part de là même pour ce qui est du travail. Comment définir une tendance ? Et bien une tendance se créée, monte en puissance puis son apogée annonce le début du déclin et la fin qui transforme un objet culte en accessoire démodé. Coco Chanel déclarait ainsi : « La mode, c’est ce qui se démode, le style jamais ». 

Alors la tendance dans le monde du travail c’est idem. Ca se fait et ça se défait rendant difficile la lecture du jour d’après pour les travailleurs d’aujourd’hui et de demain. Et le style alors ? Et bien c’est ce que vont laisser les tendances derrières elles, ce qui a été accepté, validé et adopté par la majorité.

💄Les « tendances » individuelles 

🤫 Le “quiet quiting” ou la démission silencieuse.

Au printemps 2021, les Etats-Unis ont connu un phénomène de départs massifs des travailleurs appelé la « Grande Démission ». Nommé « Great Resignation » outre-manche cette vague s’est étiolée à l’été 2022. Dans ce laps de temps est apparu le « quiet quiting », ou démission silencieuse. 

Partir d’une vidéo de 17 secondes sur TikTok dans laquelle un jeune américain expliquait son intention de ne plus faire que ce pour quoi il avait été embauché ni plus ni moins, le mouvement a pris de l’ampleur en France.

Julie témoigne dans le magazine start up écho sur les raisons de son « retrait » d’investissement au travail : « Depuis mon arrivée dans cette société, j’ai l’impression d’avoir trop donné, que ce soit en termes d’heures supplémentaires, de pauses-déjeuner zappées, ou autres…. Au bout d’un certain temps, on se dit que notre entreprise va bien, à moment ou à un autre, reconnaître tout le labeur fournis, qu’elle va nous valoriser. Sauf que non, …C’est de là qu’est venue ma décision d’en faire le moins possible. J’en ai besoin pour mon estime : puisque je ne suis pas reconnue à ma juste valeur, je rééquilibre les choses à ma manière. »

🤯 Le “Growth Minset”

A l’origine de cette nouvelle tendance, une femme, Carol Dweck, professeure de l’université de Stanford et son ouvrage intitulé « Mindset ».

C’est en étudiant les attitudes de ses étudiants face à l’échec que Carol Dweck remarque que certains vont de l’avant aisément, et d’autres sont anéantis même par de petits revers.

Suite à une étude très poussée sur des milliers d’étudiants le Dr Dweck développe deux concepts le Growth Mindset et le Fixed Mindset.

La théorie ? Les salariés qui croient qu’ils peuvent devenir plus intelligents, comprennent que leurs efforts les rendent plus forts. Par conséquent, ils consacrent plus de temps et de travail à atteindre leurs objectifs, ce qui se traduit logiquement par de meilleurs résultats. C’est le Growth Mindset.

Par opposition, lorsque le salarié pense que son intelligence et sa créativité ne peut pas bouger, tel le plafond de verre, alors il n’évolue pas. C’est le Fixed Mindset.

Je vous invite à lire ce retour d’expérience en Français d’une expérience menée par Carol dweck et Claudia Miller sur 400 collégiens. Cliquez ici.

👷 Le « deep-work »

A l’heure de l’ultra sollicitation de notre cerveau, notifications, réseaux sociaux, Chat, le professeur américain Cal Newport propose une méthode de travail en profondeur dans son livre « Deep-work : retrouver la concentration dans un monde de distractions ».

Le Deep-Work c’est quoi ? C’est tout d’abord plonger dans le monde de l’intense concentration poussée à sa limite sans sollicitations. Pour cela réapprenez le travail en profondeur en limitant les sources de distraction, en choisissant un lieu et un créneau horaire adapté pour obtenir le sentiment du travail bien fait.
 

Par ailleurs, faire une vraie pause, sans aller sur les réseaux sociaux pour se ressourcer en profondeur et être plus efficace par la suite est une des clefs. En prime, entrainez votre cerveau à dire non à l’appel de « facebook » et autres petites sœurs permets de créer une nouvelle habitude et de rendre cette action de « lâcher prise avec les réseaux sociaux » de plus en plus facile au quotidien.

Enfin, le deep work c’est une ode au travail bien fait avec moins de superficialité. Aller jusqu’au bout des choses, sans les survoler pour se sentir satisfait à la fin de la journée. L’estime de soi est regonflée pour entamer la suite. Vous l’avez certainement vécu, travailler de manière superficielle en continue, car cela est inévitable malgré tout, a un pouvoir de nuisance très important pour votre motivation, alors oui à la superficialité, mais pas en continue.

🥵️ Le « burn-out, le brown-out, le bore-out, et … le blur out »

Tout excès dans un sens comme dans l’autre peut avoir des conséquences néfastes sur votre santé. Comment différencier le burn-out, le brown-out ou le bore-out ? Je vous dis tout !

Le « burn-out » est le syndrome d’épuisement professionnel qui résulte d’une surcharge de travail, le corps « brûle » = « burn » de l’intérieur car il a épuisé toutes ses réserves jusqu’à l’extrême limite.

 Au contraire, « le bore-out » est une forme d’épuisement professionnel qui est provoqué par l’ennui et une sous-charge de travail. Traduisez du mot anglais « boring » qui veut dire « s’ennuyer ». 

Le « brown-out », quant à lui, est la forme d’épuisement professionnel provoqué par une perte de sens. En anglais on utilise le terme « brown-out » pour parler de coupure d’électricité ou de panne de courant. 

Et depuis quelques jours Marina Bourgain enseignante-chercheuse en management des ressources humaines de l’ESC Clermont-Auvergne (Clermont est dans la place !) nous parle d’une nouvelle entrave psychologique :  le « blur-out ». Traduisez « brouillard » en Français. Le « blur-out » c’est « le floutage de la frontière entre l’espace-temps personnel et l’espace-temps professionnel ». La particularité de ce brouillard c’est qu’il peut être utilisé positivement et maîtrisé. Les dirigeants d’entreprises l’utilisent par exemple pour travailler quand ils veulent comme ils veulent.

😎 YOLO : You Only Live Once

Utilisé dans le langage commun pour dire « c’est parti ! comme on ne vit qu’une fois j’y vais» le YOLO s’invite aussi dans le monde du travail. YOLO c’est l’acronyme à « You Only Live Once » ou « vous n’avez qu’une seule vie » sous-entendu « profitez-en ! ».

La tendance « YOLO économie » dépeint une situation où l’on quitte un emploi salarié stable, pour une nouvelle vie, ou de nouvelles formes de travail qui garantissent un meilleur épanouissement ou équilibre familial.

A venir lisez l’article sur les tendances collectives dans le monde du travail ou allez sur les thèmes management de cette page.